Un certain Monsieur Moriat, ou Mauriat, Mauriac, etc., l'orthographe étant apparemment libre selon les circonstances, est amateur dans les tâches les plus simples de plâtrerie, peinture et autres services auxquels il apporte sa prétention. Lui ayant loué la maison de mes parents, la pauvre maison a eu à subir, sans autorisation aucune et en violation du baille, l'outrage de ses ambitions à l'artisanat. Peinture d'amateur, crépis qui tombe, travail dégueulasse, construction en bois sommaire de faux plafond qui s'écroule et de clôture aux allures de cabane sommairement construite par des enfants, bidouilles d'électricien du dimanche, installation sauvage d'un poulailler, la liste n'en finit pas d'entreprises désolantes, de bricolages foireux et de mauvais goût. N'ayant répondu à aucune invitation de faire l'état des lieux, n'ayant pas payé de caution ni son dernier moi de loyer (pourtant payé pour lui en grande partie par les aides sociales), ayant quitté la maison en emportant tout ce qu'il pouvait, envoyant les clefs par la poste, laissant des ordures un peut partout, utilisant une adresse privée pour une entreprise, peut-être même illégale, en tout cas incompétente, ce monsieur truculent au langage fleuri mérite bien que l'on s'arrête cinq minutes sur son cas. Je n'ai, depuis l'Allemagne, ni le loisir ni le temps ni même beaucoup d'intérêt à poursuivre en justice un petit escroc, à charge d'une famille nombreuse et autrement charmante, mais je tiens néanmoins par civisme à déconseiller fortement le recours à ses services.